Photos d'itinérances

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Accueil/Itinérances/🚴 ½ Tour de France/J3 - Le Rhône

Premier jour solo, troisième jour sur ce foutu vélo, pour rallier le Rhône.

Le départ dans le camping est plutôt cool, on a tout le confort pas loin : de l'eau en somme. La nuit a été aussi bonne que la veille, ils ont éteints les châteaux gonflables collés à mon emplacement <3.

Je longe la côte en me perdant souvent pour rejoindre Le Grau du Roi, extrémité Sud de la Via Rhôna, que j'attaque directement après, plein Nord, face au vent. Météo France annonce 70 km/h de vent de face, c'est la merde, je commence à comprendre la chance que j'avais les deux premiers jours. J'attaque donc face au vent, la longue montée du canal du Rhône à Sète, une fois Aigues Mortes passé.

Au bout d'une petite heure, après un bon ravitaillement accepté sur le chrono, je quitte les berges pour traverser la Camargue : qu'est-ce que c'est beau, plat, mais vide de tout, y compris de la végétation qui m'aurait protégé du vent. À mi-étape, je m'accorde une pause en plein soleil, plein vent. J'en profite pour mettre une grosse couche d'huile solaire salvatrice !

C'est reparti, dans la galère du vent de face, un vrai enfer. J'avance tout doucement et arrive à Beaucaire,que je traverse rapidement en suivant le désormais familier balisage Via Rhôna. J'attaque alors sur une voie verte, protégée par les bords de la vallée du Rhône, de quoi remonter un peu le moral, et je roule. Finalement je suis trop bien, que j'en oublie de tourner, et m'en rends compte des kilomètres trop loin...

Je quitte la piste, me retrouve plein vent sur des petites routes, jusqu'à Avignon. Je m'empresse d'aller à la Poste, car oui, je viens de recevoir mon admission sur les terres Australes, il faut démissionner ! et une fois fait, malgré l'heure tardive, je me dépêche de quitter la ville. Je m'arrête dans une boulangerie faire le plein d'eau, mais le sac fait peur, je dois acheter des bouteilles. Je repars dans les zones industrielles sans fin.

Une fois sorti de là, j'arrive dans des vignes sans fin, qui ne protègent pas un pet du vent, c'est compliqué, et mon talon droit me le fait savoir, vivement que je m'arrête. Je force un gros coup pour traverser le vent et atteindre le "point vert", et pose ma tente au bord d'une petite route, au milieu des vignes, caché à l'abri d'une ruine qui me protégera du vent toute la nuit.